Outre le manque de rythme criminel, la volonté d’absolution des milliardaires esclavagistes pour cause de charmante excentricité peut faire rendre ses quatorze derniers repas.
Auteur/autrice : François Cau
BLUE RUIN de Jeremy Saulnier
A ranger délicatement aux côtés d’Under the Skin dans la catégorie des films indépendants qui s’acoquinent dans les terres du cinéma de genre pour mieux se défiler vers un éther intangible, où la conscience du spectateur se noie dans le sens de la longueur.
UNE AUTRE VIE de Emmanuel Mouret
D’une idée marrante sur le papier – plonger l’objet Joey Starr dans une ambiance de mélo pompeux -, l’inégal Emmanuel Mouret ne fait strictement rien et se contente de promener nonchalamment ses acteurs sur une partition grippée, où tout est surligné à la truelle par une bande-son lyrique à contretemps.
A TOUTE EPREUVE de Antoine Blossier
Au crédit du réalisateur, il faut lui accorder qu’il a signé la comédie française générationnelle la moins honteuse de cette décennie. Je prends néanmoins les paris : dans dix ans, les fans enthousiastes reverront le film et ressentiront la même horreur que les aficionados juvéniles de Génial ! Mes Parents Divorcent, qui ont grandi avec…
ATM de David Brooks
Trois gros connards de traders arrogants se retrouvent bloqués dans le local d’un distributeur de billets par un gros sociopathe en anorak planté à l’extérieur. Particularité ? Nos héros sont plutôt lâches, un peu cons, font absolument n’importe quoi et aggravent leur sort à chaque tentative de fuite. Comme le tout est correctement réalisé, c’est presque…
SUPERCONDRIAQUE de Dany Boon
J’ai projeté ce film plusieurs dizaines de fois. Je le connais par cœur. J’ai même vu le premier montage au Festival du Film d’Humour de l’Alpe d’Huez. J’ai donc gagné le droit de le détester de toutes les fibres de mon corps, et je me battrais jusqu’au bout pour que nous soyons tous égaux. C’est…
SUICIDE SQUAD de David Ayer
La fameuse stratégie DC – sortir des films incomplets puis rattraper leur désamour avec des versions longues – allait-elle marcher une nouvelle fois ? Encore eut-il fallu que le projet de départ ait quelque sens. Cela dit, beau cas d’école de produit irréparable, enchaînement de notes d’intention trahies par un cahier des charges redéfini en…
STRUCK de Brian Dannelly
Dans le jargon jargonneux, on appelle ça un “Vanity project” : un film gaulé sur l’autocélébration de son acteur principal, histoire de montrer à quel point il est beau, puissant, biiiiiiieeeeeeeeeeen au-dessus de la masse mais quand même super sympa, dans le fond. Là, le produit qu’on nous vend est Chris Colfer, têtard rescapé de…
POWER RANGERS de Dean Israelite
Deano dingo a essayé. Je ne sais pas trop quoi, mais il a essayé.
POMPEI de Paul W. S. Anderson
Ne sous-estimons jamais Kiefer Sutherland. Sa performance dans la dernière saison de 24 est jouissive au dernier degré, il était absolument génial dans Melancholia, et il brille ici de mille feux en bad guy onctueusement fourbe. Il est même l’unique raison de regarder ce mélo dispendieux, dont l’indigence artistique des scènes finales devraient vous faire…