THE TWO FACES OF JANUARY de Hossein Amini

Du sourire de Kirsten Dunst à la façon de fumer de Viggo Mortensen en passant par des compositions d’images classieuses avec un insupportable air de ne pas y toucher, tout est lisse dans ce film aussi passionnant qu’une lecture théâtralisée de Patricia Highsmith devant des pensionnaires de maison de retraite défoncés au chianti.

TWIXT de Francis Ford Coppola

La deuxième carrière de Francis Ford Coppola, démarrée avec L’Homme sans Passé, poursuivie avec Tetro et cet étrange revival gothique, est passionnante à bien à des égards. D’une radicalité esthétique et narrative inédite chez le massif œnologue, ces trois films dessinent une nouvelle filmographie à part entière, bercée de rémanences autobiographiques, de fétichisme visuel, d’abstraction…

STAR TREK INTO DARKNESS de JJ Abrams

La bande-annonce ne disait qu’une chose : il faut aller voir ce film pour le grandiose Benedict Cumberbatch, incarnation ultime de Sherlock Holmes, acting killing machine dont même les variations capillaires innommables à la Nicolas Cage n’entachent pas la superbe. Et le film, très habile variation sur l’univers trekkie plombée par l’écriture télévisuelle déjà ringarde…

SPY de Paul Feig

Rien que pour la performance de Melissa McCarthy et l’écriture de son personnage, saine respiration d’un Hollywood de plus en plus rétrograde dans sa représentation des femmes, cette comédie d’espionnage poussive face à la concurrence mérite d’être considérée avec mansuétude.

PROMISED LAND de Gus Van Sant

Aujourd’hui, dans notre série « La vérité à tout prix », le petit Matt Damon se rend compte que le gaz de schiste, c’est pas joli-joli, et que l’Amérique rurale a dans le cœur le soleil qu’elle n’a pas dehors. Et à 16h10, ne manquez pas le nouvel épisode de D&Co.

THE PROGRAM de Stephen Frears

Pour la première fois de sa carrière, Guillaume Canet sauve un film. Dès qu’il apparaît, avec sa perruque de traviole et son accent italien à couper à la machette, ce tout petit reportage de Bernard de la Villardière sur le milieu du dopage corrompu par le cyclisme prend une ampleur cocasse de premier ordre. Même…

PLAYERS de Brad Furman

Film totalement absurde dans son traitement de la question libérale, dont la morale pourrait se résumer à “le fric c’est cool, sauf quand c’est pas  cool“,  Players se pose comme divertissement  ad  hoc  de  dimanche après­-midi pluvieux grâce aux simagrées de Justin Timberlake pour faire dix ans de moins que son âge, et aux adorables…

LES NOUVEAUX HEROS de Don Hall et Chris Williams

Pour peu qu’on prenne la peine de l’interpréter littéralement, le message de ce film, voyant une avancée décisive dans le monde de la médecine transformée en machine de guerre, est terrifiant. Pour le reste, Disney rappelle une nouvelle fois que rien ne l’empêchera de piller la culture asiatique en long, large, travers et diagonale.

LE NOUVEAU STAGIAIRE de Nancy Meyers

La vieillesse de Robert De Niro est le plus gros naufrage de notre génération. Le Titanic du LOL, le Hindenburg du PTDR. Robert, chair à canon comique, endure ici les blagues nulles de la génération millenials sur son âge, la joue force tranquille #paternalisme2.0, ou cache son érection pendant un massage de Rene Russo #hihi,…