Vous vous êtes déjà senti mal à l’aise devant un film au point de détourner le regard ? D’avoir mal pour son casting ? D’être pris de spasmes toutes les cinq vannes ratées ? Les Reines du Ring, coécrit par CINQ scénaristes, est un vent de force 12 sur l’échelle des Dalton.
La scène se déroule de nuit. Fleur Pellerin se déplace aux abords d’un multiplexe métropolitain, banni du territoire de la République pour sa programmation de films honteux. Entourée de journalistes, de photographes, assaillie par des spectateurs à bout, la Ministre se fraie difficilement un chemin. Une fenêtre s’ouvre à l’étage de l’établissement. Un projectionniste hagard,…
Guillaume Canet était un peu jusque-là l’Angelina Jolie française : tout le monde sait qu’il existe, il fait presque parti des meubles, mais personne n’est fichu de citer un bon film où sa performance aurait été au diapason. C’est désormais chose réparée grâce à ce film détonnant dans le paysage du polar français – imaginez…
Il existe des feel good movies et des feel bad movies ; Philomena se classe pour sa part dans la catégorie intermédiaire, celle des feel moyen movies. D’un sujet plombant faisant écho à celui de The Magdalene Sisters, Frears et son scénariste / acteur principal, le trésor patrimonial anglais Steve Coogan, brodent un semblant de…
C’est tellement mignon, vraiment, à tous les niveaux. C’est tellement mignon que ça se dévore de l’intérieur pour tendre de toutes ses forces vers le conte abstrait, inconséquent, le Maman j’ai raté l’avion ! frenchy avec Tahar Rahim dans le rôle de Joe Pesci mais sympa, t’as vu. Ça démoule du cliché, de la pause…
À deux doigts de la mort cérébrale incarnée par le genre mumblecore, Jemaine Clement porte cette esquisse de tout petit film de son irrésistible présence comique, de sa grâce pataude, de ses lèvres beaucoup trop sensuelles pour être malhonnêtes.
La subtilité d’un cochon géant dans un centre commercial, une poignée de séquences merveilleuses, l’une des réalisations les plus classieuses de l’exercice fiscal.
Epiphénomène dont la quintessence explose mollement depuis quelques années au festival de Sundance dans une indifférence très polie, le mumblecore consiste à ne pas parler de grand chose, et à le faire en murmurant de façon quasi inaudible. Ainsi donc de ce véhicule pour la comédienne Jenny Slate, qui se rêverait bien en Louis CK…
Probablement histoire de se dédouaner de l’épilogue incroyablement puant de normalisation rétrograde du premier film, la direction glisse vers une sorte de féminisme qui ferait très attention de ne pas trop résonner avec l’époque, ou avec quelque thématique que ce soit en dehors de Girls just wanna have fun. Ce n’est que l’une des multiples…
Enorme déception : l’auteur du diptyque culte Sans Sarah rien ne va / American Trip se laisse aller à la contemplation passive de son cirque humoristique grotesque peinant à tenir debout. Pas la peine de se faire du mal : les meilleurs gags sont tous dans la bande-annonce, et l’épilogue doucettement moralisateur laisse un arrière-goût…
