MANDY de Panos Cosmatos

Un nombre assez significatif de films de genre qui débarquent dans les prochains mois portent la marque, l’empreinte esthétique du Neon Demon de Nicolas Winding Refn. C’est comme ça, personne n’y peut plus rien, c’est trop tard, quoi qu’on pense du film, son impact s’avère indéniable. Avec pour mêmes stigmates post-digestifs des tics spasmodiques de…

MELANCHOLIA de Lars Von Trier

A peine revenu des landes dépressives désolées de Antichrist, Lars Von Trier embrasse désormais le mal-être absolu sous la forme, à peine métaphorique, d’une bombe lumineuse géante destructrice d’univers. Sous la seule interprétation psychanalytique, Melancholia relève du terreau limite trop fertile sur le rapport du cinéaste aux autres, à sa création, à son putain d’ego,…

BRIDGET JONES BABY de Sharon Maguire

Cette trouille, ineffable, que le visage de Renee Zellwegger n’explose si elle sourit trop ferait presque oublier la ringardise absolue de cette tout juste comédie à peine romantique. A la prochaine blague à base de hashtag, je contrains psychologiquement un acteur engagé à gauche d’acheter une page de pub pour Henry de Lesquen dans L’Obs.

LES COWBOYS de Thomas Bidegain

François Damiens tourne trop, c’est un fait, c’est historique. Ici, on le sent à deux doigts de nous faire une Poelvoorde dans le registre dramatique en sur-régime. On le sent se forcer à donner un semblant d’épaisseur à son personnage fonction dans une histoire au mieux inconsciente, au pire limite dans son discours. Laissez-le tranquille,…

CRAZY AMY de Judd Apatow

Il serait dommage de restreindre l’appréciation d’Amy Schumer à cette collaboration contrainte avec le petit maître de la comédie dramatique trop longue – Lebron James est drôle, mais franchement, who cares ? Jetez donc un œil à son émission comique Inside Amy Schumer, c’est inégal mais il y a de belles choses et d’autres admirablement…

LA MORT DE STALINE de Armando Iannucci

Contre toute attente, la greffe prend. Le rythme frénétique des satires Iannucciennes colle parfaitement à la veulerie et l’absurdité procédurale du Comité aux abois. Les dialogues claquent, le casting, impeccable, réserve des surprises gentiment dingues jusque dans le dernier acte. Seule la mise en scène tire parfois à la ligne dans ce glorieux merdier. Défaussé…

A MOST VIOLENT YEAR de J. C. Chandor

Le problème, avec les films de Chandor, c’est la gravité forcée de chaque plan, de chaque scène, cette impression que le réalisateur joue des coudes pour s’imposer directement à la droite des plus grands, sans demander l’avis de personne. Indépendamment, chaque élément de cette chronique socio-économique flamboie au firmament de l’excellence, mais leur somme donne…

MOTORWAY de Soi Cheang

Révélé en 2006 avec le brillant Dog Bite Dog, Soi Cheang a depuis beaucoup de mal à soulever autant d’enthousiasme. Habile faiseur, metteur en scène capable d’épatantes fulgurances dans des récits balisés, il n’est pas l’unique responsable de l’ennui ressenti à la vision de ce simili décalque policier de Drive : l’intolérable endive Shawn Yue a…

MY LITTLE PONY : LE FILM de Jayson Thiessen

Comme l’impression, assez prévisible, d’arriver en plein milieu du 1278e épisode d’une série pour enfants drogués – sérieusement, j’ai eu des trips sous champignons moins agressifs visuellement. Pourquoi les poneys volent-ils ? Sia tente-t-elle de recruter nos enfants dans une secte ? Mais surtout, ce plaidoyer pour l’amitié ne serait-il pas, au fond, un virulent pamphlet anti-gothique ?…

MY SOUL TO TAKE de Wes Craven

Tourné un an avant Scream 4, ce slasher semble pourtant dater des années 90, douce époque où le nom de Wes Craven voulait encore un tant soit peu dire quelque chose, où le lamentable Un vampire à Brooklyn pouvait encore passer pour un malheureux accident de parcours. Triste spectacle que celui de l’homme qui court…