JUSQU’A CE QUE LA FIN DU MONDE NOUS SEPARE de Lorene Scafaria

Depuis sa mémorable composition de prof de philo dépressif dans Little Miss Sunshine, tout le monde sait à quel point Steve Carrell peut être un immense acteur. Tout le monde sauf lui. Ou son agent. Ou les Illuminatis, pour ce qu’on en sait. De petits rôles en grosses purges, sa carrière ne ressemble qu’à une…

JOKER de Simon West

Entre Expendables 3 et Fast and Furious 7, il faut abreuver la soif jasonstathamienne de substrat esthétique théorique. Que la bête soit exaucée : le réalisateur des Ailes de l’Enfer envoie Jason casser des crânes et des entrejambes à Las Vegas, sous le regard attendri de seconds couteaux visiblement persuadés de valoir mieux que ça….

JOHN WICK 2 de Chad Stahelski

Sad Keanu sort de nouveau du bois pour engloutir nos péchés dans l’efficacité immédiate, dans l’investissement taiseux d’un homme emblématique au-delà-de-nos-différences, au-delà du bien et du mal cinématographique, au-delà de tout. Il repère les petites qualités de cette série B, les fait léviter autour de lui tandis que son corps quitte le sol. Il nous…

JOE de David Gordon Green

Ce réalisateur un rien trop dispersé qu’est David Gordon Green rejoue son Prince of Texas en mode majeur, avec un duo d’acteurs infiniment plus solides dans l’incarnation des fragilités de leur personnage. Nicolas Cage, entre deux productions alimentaires que même sa sincérité malaisante ne saurait sauver, prouve à quel point il est un acteur essentiel…

INSAISISSABLES de Louis Leterrier

Que celui qui a donné de la cocaïne au petit Louis Leterrier avant le tournage se dénonce. Toutes les séquences de magie sont filmées comme des retours plateau d’émission de variété opérés par un cadreur récemment amputé des deux jambes – au cas où vous vous poseriez la question, c’est extrêmement pénible. Le reste du…

INFILTRATOR de Brad Furman

L’amour inconditionnel pour l’interprète de Walter White parvient presque à faire oublier l’ambition tout petit bras de ce biopic qui arrive grosso modo après tout le monde dans tous les genres abordés. C’est propre, lisse, ça ne sert à rien, Brad Furman devrait tourner des épisodes d’Elementary.

THE IMMIGRANT de James Gray

En sortant de La Nuit nous Appartient, la tentation de voir en James Gray l’égal d’une Sofia Coppola était plus que jamais dévorante : et si le bonhomme, tout talentueux metteur en images soit­il, avait au final déjà fait  le  tour  de  ce  qu’il  avait  à  raconter  ?  Le somptueux  Two  Lovers  avait  rassuré,  et …

LE HOBBIT : LA BATAILLE DES CINQ ARMEES de Peter Jackson

Ce sentiment troublant de voir l’Histoire de mon médium de prédilection muter devant mes yeux – je le redis et j’assume, Peter Jackson a dix ans d’avance sur tout le monde -, et de n’en avoir pas grand chose à cirer… Le temps du coming-out est venu. Que ce soit en livre, en série, en…

HITMAN & BODYGUARD de Patrick Hughes

Franchement, la dynamique relationnelle entre Salma Hayek et Samuel L. Jackson, couple le plus improbable du monde et fier de l’être, valait totalement la peine d’être filmée. Pour le reste, tout verse beaucoup trop dans les clous de la comédie d’action random limite méta comme il en pullule un petit peu moins au vent mauvais…

A HAUNTED HOUSE 2 de Michael Tiddes

A gros défaut de réinjecter un peu de morphine dans les restes calcinés du genre parodique, cette comédie interminable s’impose surtout comme le combat permanent de son acteur principal, l’inexcusable Marlon Wayans, contre les excès de jeu imputables à la prise assidue de cocaïne et de marijuana.