FOXCATCHER de Bennett Miller

Il sourd de ce film un profond malaise, difficile à répartir entre ses quelques inspirations occasionnelles et cette foutue prothèse nasale imposée à Steve Carell. Inutile de lutter, on ne voit que ça. Tout le temps. Même quand Channing Tatum offre ses plus beaux airs de bovin renfrogné.

LA FOLLE HISTOIRE DE MAX ET LEON de Jonathan Barré

Grande nouveauté française, le blockbuster comique avec une direction artistique de malade, une belle facture de mise en scène, un casting raisonnablement dingue mais sans réels gags, si ce n’est du réchauffé 14 fois au sortir de la chaîne du froid. La team braconne ostensiblement sur les terres des OSS 117 sans en avoir la…

FATIMA de Philippe Faucon

Le plébiscite du dernier film de Philippe Faucon tombe à point pour mettre en lumière le travail exigeant de cet auteur, artisan discret d’un cinéma au réalisme souvent déstabilisant. Dès son premier long-métrage (Muriel fait le désespoir de ses parents, en 1995), le cinéma de Philippe Faucon se pose en geste citoyen. Une tentative si…

EXPENDABLES 2 de Simon West

Sans aucun doute, LA comédie de l’été. Tous les bouts du gras du premier volet ont été dégommés à la sulfateuse industrielle, l’ambiance est au second degré franc, brutal et massif. Loin de se replier derrière ce parti pris à l’apparente facilité, cette suite multiplie les clins d’œil hilarants et les mises en abyme plus…

EXPENDABLES 3 de Patrick Hughes

Théorie du complot n°6572 : et si le studio avait lui-même fuité le film sur les sites de piratage, trois semaines avant sa sortie mondiale, pour se dédouaner du possible échec de cette suite pour cause de nullité crasse ?

THE EXPERIMENTER de Michael Almereyda

Outre le cas d’école pas particulièrement intéressant d’un sujet passionnant traité n’importe comment, le plus grand mystère demeure de savoir comment ce film oubliable en deux jours est parvenu jusque dans nos salles si belles, si douces au toucher, HMMMMMM OUI LAISSE-MOI NETTOYER TA MOQUETTE ENTRE DEUX SEANCES DE WARCRAFT pardon, je m’étais endormi rien…

DOCTOR STRANGE de Scott Derrickson

Pour savoir ce qui distingue le 62 343e film Marvel des autres histoires de surhomme arrogant contre un grand rayon laser destructeur venu du ciel, quatre choses : Benedict Cumberbatch, des effets spéciaux rigolos, Scott Adkins en méchant garçon tatanneur et le léger orgasmounet quand les trois sont réunis.

DIVERGENTE de Neil Burger

Le genre le plus vain du moment (les adaptations de sagas littéraires pour « jeunes adultes ») + une actrice qui tourne trop (Shailene Woodley, à l’affiche de quatre films en 2014) = sans aucune surprise, l’un des blockbusters les plus impersonnels de l’année.

DISCOPATH de Renaud Gauthier

De la non importance de la version québécoise, dynamitage régulier de l’appréciation de ce polar par ailleurs excellemment gaulé d’une patine seventies juste et sale. Et non, ce barrage de l’accent n’est pas la raison pour laquelle j’ai envie d’envoyer Xavier Dolan se faire couper les cheveux.

LA CHAMBRE BLEUE de Mathieu Amalric

S’il se sert du genre comme d’une excuse, Mathieu Amalric ne le regarde jamais de haut. C’est tout à son honneur, et même à son avantage : l’opacité de l’intrigue s’éclaircit au bon vouloir de la mise en scène, pièce maîtresse d’un puzzle déconstruit autour du corps de ses interprètes. À l’opposé esthétique, sensoriel et…