ALAD’2 de Lionel Steketee

Ce qui est dingue, à ce stade de 2018 et globalement de la France des années 2010, c’est que ce film ne finira même pas dans le classement des 10 pires daubes de l’année (en queue de top 20, peut-être, et encore, il reste trois mois pour plier et de gros challengers se pointent). Après…

A STAR IS BORN de Bradley Cooper

Le mélodrame demande plus qu’une suspension d’incrédulité : un abandon. Prends-moi tout, film, vends-moi tes salades, tes chimères, palpe-moi les glandes lacrymales, grand fou. Si ne serait-ce qu’une infime résistance persiste, la douleur va grandissante, toutes celles et ceux que j’ai tenté de convertir aux charmes bourrus de Bollywood peuvent en témoigner entre deux spasmes. Et…

I FEEL GOOD de Benoît Delépine et Gustave Kervern

Le macronisme comme maladie mentale, symptôme avant-coureur de la fin du vieux monde. Tel est le programme pas vraiment implicite du dernier Delépine / Kervern, de retour flamboyant dans le monde du 7e art après des dérives concentriques dans les impasses du route-film semi improvisé. Les tics dégénérescents de leur cinéma de l’économie esthétique sautent…

MANDY de Panos Cosmatos

Un nombre assez significatif de films de genre qui débarquent dans les prochains mois portent la marque, l’empreinte esthétique du Neon Demon de Nicolas Winding Refn. C’est comme ça, personne n’y peut plus rien, c’est trop tard, quoi qu’on pense du film, son impact s’avère indéniable. Avec pour mêmes stigmates post-digestifs des tics spasmodiques de…

MELANCHOLIA de Lars Von Trier

A peine revenu des landes dépressives désolées de Antichrist, Lars Von Trier embrasse désormais le mal-être absolu sous la forme, à peine métaphorique, d’une bombe lumineuse géante destructrice d’univers. Sous la seule interprétation psychanalytique, Melancholia relève du terreau limite trop fertile sur le rapport du cinéaste aux autres, à sa création, à son putain d’ego,…

1 Lunatic 1 Ice Pick de Luka Rocco Magnotta

(Flashback tendresse, juillet 2012) A l’heure où vous lirez ces lignes, la vidéo 1 Lunatic 1 Ice Pick de Luka Rocco Magnotta, dernier héritier d’une longue lignée de filmeurs de l’infâme, sera toujours en ligne. Toutes les questions soulevées par le clip et sa disponibilité peuvent se condenser en une seule : et alors ? Stéphane Bourgoin,…

ROBERT ANYWAYS épisode 1 : Brian de Palmolle

Anouck, François, Matthieu et Max débutent leur exploration exhaustive de la filmographie de Robert de Niro avec ses trois premiers longs-métrages réalisés par Brian de Palma :  The Wedding Party (1963) Greetings (1969) Hi Mom ! (1970) Montage par Anouck, génériques par Sosie de Robert de Niro dans Heat.

BRIDGET JONES BABY de Sharon Maguire

Cette trouille, ineffable, que le visage de Renee Zellwegger n’explose si elle sourit trop ferait presque oublier la ringardise absolue de cette tout juste comédie à peine romantique. A la prochaine blague à base de hashtag, je contrains psychologiquement un acteur engagé à gauche d’acheter une page de pub pour Henry de Lesquen dans L’Obs.

LES COWBOYS de Thomas Bidegain

François Damiens tourne trop, c’est un fait, c’est historique. Ici, on le sent à deux doigts de nous faire une Poelvoorde dans le registre dramatique en sur-régime. On le sent se forcer à donner un semblant d’épaisseur à son personnage fonction dans une histoire au mieux inconsciente, au pire limite dans son discours. Laissez-le tranquille,…

CRAZY AMY de Judd Apatow

Il serait dommage de restreindre l’appréciation d’Amy Schumer à cette collaboration contrainte avec le petit maître de la comédie dramatique trop longue – Lebron James est drôle, mais franchement, who cares ? Jetez donc un œil à son émission comique Inside Amy Schumer, c’est inégal mais il y a de belles choses et d’autres admirablement…